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 Allez, je me lance =D.

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Camille

Camille


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MessageSujet: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptySam 29 Aoû - 18:12

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieur dizaines d'années auparavant, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
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Amandine

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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyVen 4 Sep - 19:49

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années auparavant, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Un faible soleil brillait, envoyant ses rayons entre les branchages des arbres. Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque semaine plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressaient de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt.
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Camille

Camille


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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptySam 5 Sep - 14:55

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Un faible soleil brillait, envoyant ses rayons entre les branchages des arbres. Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque semaine plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presqu'autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puis d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.

Dominique, c'est une fille ou un mec? J'ai mis ce prénom exprès parce que je savais pas, mais maintenant il faut choisir xD. Si c'est un mec, elle peut pas se marier avec, puisque c'est "mademoiselle Duprez". =/
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Amandine

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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyMar 8 Sep - 20:49

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Un faible soleil brillait, envoyant ses rayons entre les branchages des arbres. Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque semaine plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presqu'autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environnante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puits d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.
Dominique était grande, élancée. De longs cheveux blonds cascadaient autour de son visage pâle. Elle ne souriait pas mais ses yeux étaient rieurs comme si elle ne prenait rien au sérieux. Elle portait une grande robe d'un blanc pur, une robe trop légère par ce jour d'automne, avec un vent d'une telle force. Elle regardait avec un air curieux Sophie, qui la regarda à son tour, toujours envahie par les larmes.
- Bonjour, Sophie, je m'appelle Dominique, dit-elle simplement.
Sophie ne se demanda même pas comment Dominique pouvait-elle connaitre son prénom. Une étrange sensation de sécurité émanait de cette jeune femme...
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Camille

Camille


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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptySam 19 Sep - 11:17

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Un faible soleil brillait, envoyant ses rayons entre les branchages des arbres. Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque semaine plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presqu'autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environnante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puits d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.
Dominique était grande, élancée. De longs cheveux blonds cascadaient autour de son visage pâle. Elle ne souriait pas mais ses yeux étaient rieurs comme si elle ne prenait rien au sérieux. Elle portait une grande robe d'un blanc pur, une robe trop légère par ce jour d'automne, avec un vent d'une telle force. Elle regardait avec un air curieux Sophie, qui la regarda à son tour, toujours envahie par les larmes.
- Bonjour, Sophie, je m'appelle Dominique, dit-elle simplement.
Sophie ne se demanda même pas comment Dominique pouvait-elle connaitre son prénom. Une étrange sensation de sécurité émanait de cette jeune femme...

Je dirais comment Dominique avait pu, ce serait plus français non?
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Camille

Camille


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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptySam 19 Sep - 11:40

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Un faible soleil brillait, envoyant ses rayons entre les branchages des arbres. Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque semaine plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presqu'autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environnante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puits d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.
Dominique était grande, élancée. De longs cheveux blonds cascadaient autour de son visage pâle. Elle ne souriait pas mais ses yeux étaient rieurs comme si elle ne prenait rien au sérieux. Elle portait une grande robe d'un blanc pur, une robe trop légère par ce jour d'automne, avec un vent d'une telle force. Elle regardait avec un air curieux Sophie, qui la regarda à son tour, toujours envahie par les larmes.
- Bonjour, Sophie, je m'appelle Dominique, dit-elle simplement.
Sophie ne se demanda même pas comment Dominique avait pu connaitre son prénom. Une étrange sensation de sécurité émanait de cette jeune femme...

Ya un problème, on fait flash-back sur flash-back, ça va être trop dur à rattraper après, je dirais que dans la phrase " En effet, quelque semaine plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. ",
on mette plutôt quelques heures plus tôt. Qu'en dis-tu?
Ca ferait que Mme Duprez se souvient du jour de la mort de son père, où, après avoir appris la mauvaise nouvelle, elle aurait été se promener avec sa mère et puis aurait rencontré Domninique,. Mais alors , il faut aussi changer le temps de ce jour-là:

"C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs." (On dit que la rencontre avec Dominique est tellement cool qu'elle en oublie la mort de son père ou un truc dans le genre)
Mais donc si c'est ce temsp-là ui luirappelle de bon souvenirs, on peut pas mettre:

"Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Un faible soleil brillait, envoyant ses rayons entre les branchages des arbres. Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin."

Do you agree with me?
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Amandine

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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyMar 22 Sep - 19:49

Oui, c'est pas plus con. Surprised
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Amandine

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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyMar 22 Sep - 21:21

Tu t'en charges? Surprised
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Camille

Camille


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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyVen 25 Sep - 22:10

Neutral
Peut-être après avoir fait mon devoir de français.
=D
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Amandine

Amandine


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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyMer 30 Sep - 15:29

Quand l'auras-tu terminé? (mdr)
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Camille

Camille


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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyDim 11 Oct - 22:56

Voilà voilà =D
Je crois que c'est bon comme ça

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Le temps était désagréable, Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque heures plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presqu'autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environnante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puits d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.
Dominique était grande, élancée. De longs cheveux blonds cascadaient autour de son visage pâle. Elle ne souriait pas mais ses yeux étaient rieurs comme si elle ne prenait rien au sérieux. Elle portait une grande robe d'un blanc pur, une robe trop légère par ce jour d'automne, avec un vent d'une telle force. Elle regardait avec un air curieux Sophie, qui la regarda à son tour, toujours envahie par les larmes.
- Bonjour, Sophie, je m'appelle Dominique, dit-elle simplement.
Sophie ne se demanda même pas comment Dominique avait pu connaitre son prénom. Une étrange sensation de sécurité émanait de cette jeune femme...
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Camille

Camille


Messages : 167
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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyDim 11 Oct - 23:05

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Le temps était désagréable, Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque heures plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presqu'autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environnante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puits d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.
Dominique était grande, élancée. De longs cheveux blonds cascadaient autour de son visage pâle. Elle ne souriait pas mais ses yeux étaient rieurs comme si elle ne prenait rien au sérieux. Elle portait une grande robe d'un blanc pur, une robe trop légère par ce jour d'automne, avec un vent d'une telle force. Elle regardait avec un air curieux Sophie, qui la regarda à son tour, toujours envahie par les larmes.
- Bonjour, Sophie, je m'appelle Dominique, dit-elle simplement.
Sophie ne se demanda même pas comment Dominique avait pu connaitre son prénom. Une étrange sensation de sécurité émanait de cette jeune femme...
Elle ne sut tout d'abord pas quoi répondre, mais n'en ressentit aucun malaise. Dominique souriait, et la regardait dans les yeux d'un air compréhensif. Soudain, elle se leva et s'éloigna lentement entre les arbres. Sophie ne pensa pas à la suivre. Elle resta debout un certain temps, à fixer le chêne derrière lequel Dominique avait disparu, puis elle retourna chez elle, le coeur léger. Dès qu'elle eut franchit le seuil de la demeurre, la douleur de la mort de son père l'accabla à nouvau. elle se jura de retourner dans le bois, le lendemain, à la même heure, afin de revoir Dominique.


Dernière édition par Camille le Lun 2 Nov - 23:18, édité 1 fois
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Amandine

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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyLun 12 Oct - 11:38

Ah fantastique. Qu'est-ce que tu veux que j'aille inventer comme suite à ça? Surprised Suspect Rolling Eyes
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Camille

Camille


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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyVen 16 Oct - 22:38

J'en sais rien, on s'est bien foutues dans la merde xD
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Amandine

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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyMar 3 Nov - 15:41

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Le temps était désagréable, Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque heures plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presqu'autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environnante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puits d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.
Dominique était grande, élancée. De longs cheveux blonds cascadaient autour de son visage pâle. Elle ne souriait pas mais ses yeux étaient rieurs comme si elle ne prenait rien au sérieux. Elle portait une grande robe d'un blanc pur, une robe trop légère par ce jour d'automne, avec un vent d'une telle force. Elle regardait avec un air curieux Sophie, qui la regarda à son tour, toujours envahie par les larmes.
- Bonjour, Sophie, je m'appelle Dominique, dit-elle simplement.
Sophie ne se demanda même pas comment Dominique avait pu connaitre son prénom. Une étrange sensation de sécurité émanait de cette jeune femme...
Elle ne sut tout d'abord pas quoi répondre, mais n'en ressentit aucun malaise. Dominique souriait, et la regardait dans les yeux d'un air compréhensif. Soudain, elle se leva et s'éloigna lentement entre les arbres. Sophie ne pensa pas à la suivre. Elle resta debout un certain temps, à fixer le chêne derrière lequel Dominique avait disparu, puis elle retourna chez elle, le coeur léger. Dès qu'elle eut franchit le seuil de la demeure, la douleur de la mort de son père l'accabla à nouveau. elle se jura de retourner dans le bois, le lendemain, à la même heure, afin de revoir Dominique.
C'est ce qu'elle fit. Tous les jours durant une semaine. Dominique ne revenait pas. Chaque jour, Sophie arrivait à leur lieu de rencontre à la même heure mais elle n'y était pas.
Dominique commença à la poursuivre dans ses rêves. Des rêves sombres et inquiétants.
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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyMar 3 Nov - 15:42

Ooops déso pour l'horrible couleur illisible, je vais la remettre:


C'est ce qu'elle fit. Tous les jours durant une semaine. Dominique ne revenait pas. Chaque jour, Sophie arrivait à leur lieu de rencontre à la même heure mais elle n'y était pas.
Dominique commença à la poursuivre dans ses rêves. Des rêves sombres et inquiétants.
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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptySam 7 Nov - 0:04

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Le temps était désagréable, Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque heures plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presqu'autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environnante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puits d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.
Dominique était grande, élancée. De longs cheveux blonds cascadaient autour de son visage pâle. Elle ne souriait pas mais ses yeux étaient rieurs comme si elle ne prenait rien au sérieux. Elle portait une grande robe d'un blanc pur, une robe trop légère par ce jour d'automne, avec un vent d'une telle force. Elle regardait avec un air curieux Sophie, qui la regarda à son tour, toujours envahie par les larmes.
- Bonjour, Sophie, je m'appelle Dominique, dit-elle simplement.
Sophie ne se demanda même pas comment Dominique avait pu connaitre son prénom. Une étrange sensation de sécurité émanait de cette jeune femme...
Elle ne sut tout d'abord pas quoi répondre, mais n'en ressentit aucun malaise. Dominique souriait, et la regardait dans les yeux d'un air compréhensif. Soudain, elle se leva et s'éloigna lentement entre les arbres. Sophie ne pensa pas à la suivre. Elle resta debout un certain temps, à fixer le chêne derrière lequel Dominique avait disparu, puis elle retourna chez elle, le coeur léger. Dès qu'elle eut franchit le seuil de la demeure, la douleur de la mort de son père l'accabla à nouveau. Elle se jura de retourner dans le bois, le lendemain, à la même heure, afin de revoir Dominique.
C'est ce qu'elle fit. Tous les jours durant une semaine. Dominique ne revenait pas. Chaque jour, Sophie arrivait à leur lieu de rencontre à la même heure mais elle n'y était pas.
Dominique commença à la poursuivre dans ses rêves. Des rêves sombres et inquiétants.
Chaque nuit, le père de Sophie mourait à nouveau. Chaque nuit, Dominique s'approchait de la jeune fille, s'asseyait sur le bord de son lit, et la regardait. D'un regard étrange, désagréable d'intensité, qui lui donnait l'impression de ne plus pouvoir cacher non seulement son extérieur, mais également son intérieur. Chaque nuit, Dominique apprenait Sophie. Elle avait commencé par sa naissance, avait enchaîné par ses premières années. Elle étudiait la multitude de sentiments qui l'avaient traversée. Elle découvrait chacun des actes de la jeune fille, retenait chacune des anecdotes dont elle ne se souvenait plus depuis longtemps. Elle allait la connaître par coeur, mieux que Sophie elle-même, à un tel point que cela la terrorifiait, mais jamais encore elle n'était parvenue à se réveiller. Car elle ne distinguait plus le rêve de la réalité. Peut-être dormait-elle, peut-être pas.
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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptySam 7 Nov - 22:05

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Le temps était désagréable, Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque heures plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presque autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environnante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puits d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.
Dominique était grande, élancée. De longs cheveux blonds cascadaient autour de son visage pâle. Elle ne souriait pas mais ses yeux étaient rieurs comme si elle ne prenait rien au sérieux. Elle portait une grande robe d'un blanc pur, une robe trop légère par ce jour d'automne, avec un vent d'une telle force. Elle regardait avec un air curieux Sophie, qui la regarda à son tour, toujours envahie par les larmes.
- Bonjour, Sophie, je m'appelle Dominique, dit-elle simplement.
Sophie ne se demanda même pas comment Dominique avait pu connaitre son prénom. Une étrange sensation de sécurité émanait de cette jeune femme...
Elle ne sut tout d'abord pas quoi répondre, mais n'en ressentit aucun malaise. Dominique souriait, et la regardait dans les yeux d'un air compréhensif. Soudain, elle se leva et s'éloigna lentement entre les arbres. Sophie ne pensa pas à la suivre. Elle resta debout un certain temps, à fixer le chêne derrière lequel Dominique avait disparu, puis elle retourna chez elle, le coeur léger. Dès qu'elle eut franchit le seuil de la demeure, la douleur de la mort de son père l'accabla à nouveau. Elle se jura de retourner dans le bois, le lendemain, à la même heure, afin de revoir Dominique.
C'est ce qu'elle fit. Tous les jours durant une semaine. Dominique ne revenait pas. Chaque jour, Sophie arrivait à leur lieu de rencontre à la même heure mais elle n'y était pas.
Dominique commença à la poursuivre dans ses rêves. Des rêves sombres et inquiétants.
Chaque nuit, le père de Sophie mourait à nouveau. Chaque nuit, Dominique s'approchait de la jeune fille, s'asseyait sur le bord de son lit, et la regardait. D'un regard étrange, désagréable d'intensité, qui lui donnait l'impression de ne plus pouvoir cacher non seulement son extérieur, mais également son intérieur. Chaque nuit, Dominique apprenait Sophie. Elle avait commencé par sa naissance, avait enchaîné par ses premières années. Elle étudiait la multitude de sentiments qui l'avaient traversée. Elle découvrait chacun des actes de la jeune fille, retenait chacune des anecdotes dont elle ne se souvenait plus depuis longtemps. Elle allait la connaître par coeur, mieux que Sophie elle-même, à un tel point que cela la terrorifiait, mais jamais encore elle n'était parvenue à se réveiller. Car elle ne distinguait plus le rêve de la réalité. Peut-être dormait-elle, peut-être pas.
Sophie ne se lassa jamais vraiment, elle cessa de toujours retourner dans la forêt au bout d'une semaine. Elle se convainquit que Dominique n'existait pas, que c'était la mort de son père qui l'avait traumatisée et avait poussé son subconscient à inventer une présence tranquille et rassurante.
Et puis un jour, Dominique se présenta simplement à la porte, vêtue d'une robe noire légère alors que le vent soufflait fort, bousculant les milliards de flocons cotonneux qui tombaient du ciel ce jour-là.
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Raphou




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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyDim 8 Nov - 17:26

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Le temps était désagréable, Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque heures plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presque autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environnante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puits d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.
Dominique était grande, élancée. De longs cheveux blonds cascadaient autour de son visage pâle. Elle ne souriait pas mais ses yeux étaient rieurs comme si elle ne prenait rien au sérieux. Elle portait une grande robe d'un blanc pur, une robe trop légère par ce jour d'automne, avec un vent d'une telle force. Elle regardait avec un air curieux Sophie, qui la regarda à son tour, toujours envahie par les larmes.
- Bonjour, Sophie, je m'appelle Dominique, dit-elle simplement.
Sophie ne se demanda même pas comment Dominique avait pu connaitre son prénom. Une étrange sensation de sécurité émanait de cette jeune femme...
Elle ne sut tout d'abord pas quoi répondre, mais n'en ressentit aucun malaise. Dominique souriait, et la regardait dans les yeux d'un air compréhensif. Soudain, elle se leva et s'éloigna lentement entre les arbres. Sophie ne pensa pas à la suivre. Elle resta debout un certain temps, à fixer le chêne derrière lequel Dominique avait disparu, puis elle retourna chez elle, le coeur léger. Dès qu'elle eut franchit le seuil de la demeure, la douleur de la mort de son père l'accabla à nouveau. Elle se jura de retourner dans le bois, le lendemain, à la même heure, afin de revoir Dominique.
C'est ce qu'elle fit. Tous les jours durant une semaine. Dominique ne revenait pas. Chaque jour, Sophie arrivait à leur lieu de rencontre à la même heure mais elle n'y était pas.
Dominique commença à la poursuivre dans ses rêves. Des rêves sombres et inquiétants.
Chaque nuit, le père de Sophie mourait à nouveau. Chaque nuit, Dominique s'approchait de la jeune fille, s'asseyait sur le bord de son lit, et la regardait. D'un regard étrange, désagréable d'intensité, qui lui donnait l'impression de ne plus pouvoir cacher non seulement son extérieur, mais également son intérieur. Chaque nuit, Dominique apprenait Sophie. Elle avait commencé par sa naissance, avait enchaîné par ses premières années. Elle étudiait la multitude de sentiments qui l'avaient traversée. Elle découvrait chacun des actes de la jeune fille, retenait chacune des anecdotes dont elle ne se souvenait plus depuis longtemps. Elle allait la connaître par coeur, mieux que Sophie elle-même, à un tel point que cela la terrorifiait, mais jamais encore elle n'était parvenue à se réveiller. Car elle ne distinguait plus le rêve de la réalité. Peut-être dormait-elle, peut-être pas.
Sophie ne se lassa jamais vraiment, elle cessa de toujours retourner dans la forêt au bout d'une semaine. Elle se convainquit que Dominique n'existait pas, que c'était la mort de son père qui l'avait traumatisée et avait poussé son subconscient à inventer une présence tranquille et rassurante.
Et puis un jour, Dominique se présenta simplement à la porte, vêtue d'une robe noire légère alors que le vent soufflait fort, bousculant les milliards de flocons cotonneux qui tombaient du ciel ce jour-là. Sa maman n'étant pas là, c'est Sophie qui alla ouvrir. Quand elle découvrit qui était de l'autre côté, ses yeux s'écarquillèrent. Elle était stupéfaite de la voir, alors qu'elle s'était presque totalement convaincue qu'elle n'avait jamais existé. Elle se demanda à nouveau si elle était vraiment devant elle ou si elle était encore en plein rêve.
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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyLun 9 Nov - 22:10

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Le temps était désagréable, Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque heures plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presque autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environnante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puits d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.
Dominique était grande, élancée. De longs cheveux blonds cascadaient autour de son visage pâle. Elle ne souriait pas mais ses yeux étaient rieurs comme si elle ne prenait rien au sérieux. Elle portait une grande robe d'un blanc pur, une robe trop légère par ce jour d'automne, avec un vent d'une telle force. Elle regardait avec un air curieux Sophie, qui la regarda à son tour, toujours envahie par les larmes.
- Bonjour, Sophie, je m'appelle Dominique, dit-elle simplement.
Sophie ne se demanda même pas comment Dominique avait pu connaitre son prénom. Une étrange sensation de sécurité émanait de cette jeune femme...
Elle ne sut tout d'abord pas quoi répondre, mais n'en ressentit aucun malaise. Dominique souriait, et la regardait dans les yeux d'un air compréhensif. Soudain, elle se leva et s'éloigna lentement entre les arbres. Sophie ne pensa pas à la suivre. Elle resta debout un certain temps, à fixer le chêne derrière lequel Dominique avait disparu, puis elle retourna chez elle, le coeur léger. Dès qu'elle eut franchit le seuil de la demeure, la douleur de la mort de son père l'accabla à nouveau. Elle se jura de retourner dans le bois, le lendemain, à la même heure, afin de revoir Dominique.
C'est ce qu'elle fit. Tous les jours durant une semaine. Dominique ne revenait pas. Chaque jour, Sophie arrivait à leur lieu de rencontre à la même heure mais elle n'y était pas.
Dominique commença à la poursuivre dans ses rêves. Des rêves sombres et inquiétants.
Chaque nuit, le père de Sophie mourait à nouveau. Chaque nuit, Dominique s'approchait de la jeune fille, s'asseyait sur le bord de son lit, et la regardait. D'un regard étrange, désagréable d'intensité, qui lui donnait l'impression de ne plus pouvoir cacher non seulement son extérieur, mais également son intérieur. Chaque nuit, Dominique apprenait Sophie. Elle avait commencé par sa naissance, avait enchaîné par ses premières années. Elle étudiait la multitude de sentiments qui l'avaient traversée. Elle découvrait chacun des actes de la jeune fille, retenait chacune des anecdotes dont elle ne se souvenait plus depuis longtemps. Elle allait la connaître par coeur, mieux que Sophie elle-même, à un tel point que cela la terrorifiait, mais jamais encore elle n'était parvenue à se réveiller. Car elle ne distinguait plus le rêve de la réalité. Peut-être dormait-elle, peut-être pas.
Sophie ne se lassa jamais vraiment, elle cessa de toujours retourner dans la forêt au bout d'une semaine. Elle se convainquit que Dominique n'existait pas, que c'était la mort de son père qui l'avait traumatisée et avait poussé son subconscient à inventer une présence tranquille et rassurante.
Et puis un jour, Dominique se présenta simplement à la porte, vêtue d'une robe noire légère alors que le vent soufflait fort, bousculant les milliards de flocons cotonneux qui tombaient du ciel ce jour-là. Sa maman n'étant pas là, c'est Sophie qui alla ouvrir. Quand elle découvrit qui était de l'autre côté, ses yeux s'écarquillèrent. Elle était stupéfaite de la voir, alors qu'elle s'était presque totalement convaincue qu'elle n'avait jamais existé. Elle se demanda à nouveau si elle était vraiment devant elle ou si elle était encore en plein rêve.
Dominique entra doucement, glissant comme une ombre sur le carrelage du couloir. Elle se dirigea vers le salon comme si elle connaissait déjà la maison et sourit d'un air gentil, quoique un peu sinistre, à Sophie qui ne savait pas quoi faire.
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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptyJeu 26 Nov - 22:09

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Le temps était désagréable, Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque heures plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presque autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environnante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puits d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.
Dominique était grande, élancée. De longs cheveux blonds cascadaient autour de son visage pâle. Elle ne souriait pas mais ses yeux étaient rieurs comme si elle ne prenait rien au sérieux. Elle portait une grande robe d'un blanc pur, une robe trop légère par ce jour d'automne, avec un vent d'une telle force. Elle regardait avec un air curieux Sophie, qui la regarda à son tour, toujours envahie par les larmes.
- Bonjour, Sophie, je m'appelle Dominique, dit-elle simplement.
Sophie ne se demanda même pas comment Dominique avait pu connaitre son prénom. Une étrange sensation de sécurité émanait de cette jeune femme...
Elle ne sut tout d'abord pas quoi répondre, mais n'en ressentit aucun malaise. Dominique souriait, et la regardait dans les yeux d'un air compréhensif. Soudain, elle se leva et s'éloigna lentement entre les arbres. Sophie ne pensa pas à la suivre. Elle resta debout un certain temps, à fixer le chêne derrière lequel Dominique avait disparu, puis elle retourna chez elle, le coeur léger. Dès qu'elle eut franchit le seuil de la demeure, la douleur de la mort de son père l'accabla à nouveau. Elle se jura de retourner dans le bois, le lendemain, à la même heure, afin de revoir Dominique.
C'est ce qu'elle fit. Tous les jours durant une semaine. Dominique ne revenait pas. Chaque jour, Sophie arrivait à leur lieu de rencontre à la même heure mais elle n'y était pas.
Dominique commença à la poursuivre dans ses rêves. Des rêves sombres et inquiétants.
Chaque nuit, le père de Sophie mourait à nouveau. Chaque nuit, Dominique s'approchait de la jeune fille, s'asseyait sur le bord de son lit, et la regardait. D'un regard étrange, désagréable d'intensité, qui lui donnait l'impression de ne plus pouvoir cacher non seulement son extérieur, mais également son intérieur. Chaque nuit, Dominique apprenait Sophie. Elle avait commencé par sa naissance, avait enchaîné par ses premières années. Elle étudiait la multitude de sentiments qui l'avaient traversée. Elle découvrait chacun des actes de la jeune fille, retenait chacune des anecdotes dont elle ne se souvenait plus depuis longtemps. Elle allait la connaître par coeur, mieux que Sophie elle-même, à un tel point que cela la terrorifiait, mais jamais encore elle n'était parvenue à se réveiller. Car elle ne distinguait plus le rêve de la réalité. Peut-être dormait-elle, peut-être pas.
Sophie ne se lassa jamais vraiment, elle cessa de toujours retourner dans la forêt au bout d'une semaine. Elle se convainquit que Dominique n'existait pas, que c'était la mort de son père qui l'avait traumatisée et avait poussé son subconscient à inventer une présence tranquille et rassurante.
Et puis un jour, Dominique se présenta simplement à la porte, vêtue d'une robe noire légère alors que le vent soufflait fort, bousculant les milliards de flocons cotonneux qui tombaient du ciel ce jour-là. Sa maman n'étant pas là, c'est Sophie qui alla ouvrir. Quand elle découvrit qui était de l'autre côté, ses yeux s'écarquillèrent. Elle était stupéfaite de la voir, alors qu'elle s'était presque totalement convaincue qu'elle n'avait jamais existé. Elle se demanda à nouveau si elle était vraiment devant elle ou si elle était encore en plein rêve.
Dominique entra doucement, glissant comme une ombre sur le carrelage du couloir. Elle se dirigea vers le salon comme si elle connaissait déjà la maison et sourit d'un air gentil, quoique un peu sinistre, à Sophie qui ne savait pas quoi faire.
Dominique s'installa dans un fauteuil, le grand siège en cuir du père de la jeune fille. Personne ne s'y était assis depuis sa mort. En la voyant faire, Sophie ressentit pour la première fois une pointe d'animosité envers Dominique. Elle fit fausse couche de ce sentiment lorsque la dame lui sourit. Un sourire empreint d'une telle gentillesse qu'il semblait impossible de reprocher quoi que ce soit à celle qui le portait.
Alors Dominique parla.
- Que ferais-tu, Sophie, si t'était offerte la possibilité de chasser de ta vie toute peine, toute angoisse?
Déstabilisée par cette question, Sophie resta muette. Son interlocutrice, qui semblait s'attendre à cette réaction, profita de son silence pour continuer:
- Si l'on te donnait le pouvoir de revenir en arrière, à une époque où tout allait encore si bien? Si ta famille était à nouveau complète, vierge de tout malheur?
- Je ne veux pas revivre la mort de mon père.
- Si tu étais sûre, en acceptant cette propostition, que tu n'aurais pas à revivre une telle épreuve?
- Où voulez-vous en venir?
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Amandine

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MessageSujet: Re: Allez, je me lance =D.   Allez, je me lance =D. EmptySam 28 Nov - 22:29

C'était un sale jour que celui-là. Le ciel était gris, l'air froid et humide. À chaque instant, les nuages gonflés d'eau semblaient prêts à se fissurer et à déverser leurs torrents sur les terres mornes et désertes. Le vent soufflait avec acharnement, faisant danser les ombres des branches de manière lugubre sur le sol de terre, à la lisière de la forêt de pins. C'était le genre de jour qu'on préfère oublier, aussitôt qu'ils sont terminés.
Pourtant, c'était par ce temps-là que mademoiselle Duprez aimait aller se promener dans cette forêt. Cela lui rappelait de bons souvenirs. Des vieux souvenirs, datant de plusieurs dizaines d'années, mais qui étaient restés aussi nets que s'ils étaient nés la veille. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient liés à la personne qui lui était la plus précieuse au monde, Dominique.
Mademoiselle Duprez - qui, à l'époque de ces souvenirs, n'aimait pas qu'on l'appelle par son nom de famille et insistait régulièrement pour que tout le monde se serve de son prénom, Sophie - avait un jour rencontré Dominique dans ces bois-mêmes. Ce jour-là, c'était la fin de l'hiver et le début du printemps. Le temps était désagréable, Sophie se promenait avec sa mère; toutes deux silencieuses, étranglées par le chagrin. En effet, quelque heures plus tôt, monsieur Duprez, le père de la demoiselle, était mort dans un accident de voiture, non loin de cette forêt. Sophie et sa mère se promenaient, bien que ce décor d'apparence paisible les agressât de l'intérieur. Si elles marchaient là, c'était parce que toutes deux avaient l'impression d'être plus proche du défunt. Car en effet, c'était là que la famille Duprez avait pour habitude de passer de nombreux week-ends de camping, c'était là qu'ils pic-niquaient tous les mercredis et qu'ils allaient se promener presque chaque jour de vacances. Monsieur Duprez aimait cette forêt presque autant que sa femme et que sa fille, elle faisait partie de lui depuis sa plus tendre enfance. La maison familiale se trouvait à sa lisière, du côté du soleil levant. C'était une petite bâtisse de pierre, vieille de plusieurs siècles, qui avait veillé sur le charme de ses bouquets de violettes et des ses murs de pierre gris clair plusieurs dizaines de décennies. Le jardin était délimité par de hauts magnolias, dont les fleurs printanières étaient, semblait-il, un peu plus belles chaque année. Ils formaient comme une imposante haie d'arbres, bien que le plus proche voisin, dans cette campagne environnante, habitât à plus de vingt-huit kilomètres. Il n'y avait pas d'eau courante dans la maison, mais un puits d'eau potable la jouxtait depuis que monsieur Duprez en avait fait construire un. Sophie et sa mère avaient quitté la maison dès que le policier était repartit, leur ayant appris la mauvaise nouvelle. Elle marchaient depuis deux heures, sans un mot, n'essayant pas de lutter contre les larmes. Puis madame Duprez était rentrée au foyer, demandant à sa fille de ne pas en faire de même trop tard. Sophie s'était assise sur une vieille souche rongée par la mousse, et n'avait pas bougé une heure durant. C'était à ce moment qu'elle avait vu Dominique pour la première fois.
Dominique était grande, élancée. De longs cheveux blonds cascadaient autour de son visage pâle. Elle ne souriait pas mais ses yeux étaient rieurs comme si elle ne prenait rien au sérieux. Elle portait une grande robe d'un blanc pur, une robe trop légère par ce jour d'automne, avec un vent d'une telle force. Elle regardait avec un air curieux Sophie, qui la regarda à son tour, toujours envahie par les larmes.
- Bonjour, Sophie, je m'appelle Dominique, dit-elle simplement.
Sophie ne se demanda même pas comment Dominique avait pu connaitre son prénom. Une étrange sensation de sécurité émanait de cette jeune femme...
Elle ne sut tout d'abord pas quoi répondre, mais n'en ressentit aucun malaise. Dominique souriait, et la regardait dans les yeux d'un air compréhensif. Soudain, elle se leva et s'éloigna lentement entre les arbres. Sophie ne pensa pas à la suivre. Elle resta debout un certain temps, à fixer le chêne derrière lequel Dominique avait disparu, puis elle retourna chez elle, le coeur léger. Dès qu'elle eut franchit le seuil de la demeure, la douleur de la mort de son père l'accabla à nouveau. Elle se jura de retourner dans le bois, le lendemain, à la même heure, afin de revoir Dominique.
C'est ce qu'elle fit. Tous les jours durant une semaine. Dominique ne revenait pas. Chaque jour, Sophie arrivait à leur lieu de rencontre à la même heure mais elle n'y était pas.
Dominique commença à la poursuivre dans ses rêves. Des rêves sombres et inquiétants.
Chaque nuit, le père de Sophie mourait à nouveau. Chaque nuit, Dominique s'approchait de la jeune fille, s'asseyait sur le bord de son lit, et la regardait. D'un regard étrange, désagréable d'intensité, qui lui donnait l'impression de ne plus pouvoir cacher non seulement son extérieur, mais également son intérieur. Chaque nuit, Dominique apprenait Sophie. Elle avait commencé par sa naissance, avait enchaîné par ses premières années. Elle étudiait la multitude de sentiments qui l'avaient traversée. Elle découvrait chacun des actes de la jeune fille, retenait chacune des anecdotes dont elle ne se souvenait plus depuis longtemps. Elle allait la connaître par coeur, mieux que Sophie elle-même, à un tel point que cela la terrorifiait, mais jamais encore elle n'était parvenue à se réveiller. Car elle ne distinguait plus le rêve de la réalité. Peut-être dormait-elle, peut-être pas.
Sophie ne se lassa jamais vraiment, elle cessa de toujours retourner dans la forêt au bout d'une semaine. Elle se convainquit que Dominique n'existait pas, que c'était la mort de son père qui l'avait traumatisée et avait poussé son subconscient à inventer une présence tranquille et rassurante.
Et puis un jour, Dominique se présenta simplement à la porte, vêtue d'une robe noire légère alors que le vent soufflait fort, bousculant les milliards de flocons cotonneux qui tombaient du ciel ce jour-là. Sa maman n'étant pas là, c'est Sophie qui alla ouvrir. Quand elle découvrit qui était de l'autre côté, ses yeux s'écarquillèrent. Elle était stupéfaite de la voir, alors qu'elle s'était presque totalement convaincue qu'elle n'avait jamais existé. Elle se demanda à nouveau si elle était vraiment devant elle ou si elle était encore en plein rêve.
Dominique entra doucement, glissant comme une ombre sur le carrelage du couloir. Elle se dirigea vers le salon comme si elle connaissait déjà la maison et sourit d'un air gentil, quoique un peu sinistre, à Sophie qui ne savait pas quoi faire.
Dominique s'installa dans un fauteuil, le grand siège en cuir du père de la jeune fille. Personne ne s'y était assis depuis sa mort. En la voyant faire, Sophie ressentit pour la première fois une pointe d'animosité envers Dominique. Elle fit fausse couche de ce sentiment lorsque la dame lui sourit. Un sourire empreint d'une telle gentillesse qu'il semblait impossible de reprocher quoi que ce soit à celle qui le portait.
Alors Dominique parla.
- Que ferais-tu, Sophie, si t'était offerte la possibilité de chasser de ta vie toute peine, toute angoisse?
Déstabilisée par cette question, Sophie resta muette. Son interlocutrice, qui semblait s'attendre à cette réaction, profita de son silence pour continuer:
- Si l'on te donnait le pouvoir de revenir en arrière, à une époque où tout allait encore si bien? Si ta famille était à nouveau complète, vierge de tout malheur?
- Je ne veux pas revivre la mort de mon père.
- Si tu étais sûre, en acceptant cette proposition, que tu n'aurais pas à revivre une telle épreuve?
- Où voulez-vous en venir?
Elle a encore souri. D'une façon presque carnassière.
Dehors, la neige tombait.
Puis elle s'est levée.
Par la fenêtre, Sophie vit que les nuages cotonneux avaient disparus. Le soleil brillait.
- Bienvenue il y a six mois, dit Dominique. Tu peux tout faire maintenant pour éviter tout ce que tu as raté depuis. La mort de ton père, par exemple.
Dominique eut un petit rire. Menaçant. Puis elle partit. Elle sortit simplement de la maison et le temps d'un clignement d'yeux de Sophie, avait disparu.
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